Rencontre:

L’artiste peintre Sonia Paul, installée près de Rouen, crée désormais ses bougies avec un cahier des charges très strict, qu’elle s’est imposé : que tout soit naturel. Pour le contenant elle est une adepte d’upcycling. Elle récupère les bouteilles vides afin de leur donner une nouvelle vie et d’en faire de beaux objets.

Actu : Pourquoi créer des bougies ?

Sonia Paul : J’adore les bougies. Ma petite fille est asthmatique et je ne peux en allumer quand elle est là. J’ai donc cherché à en fabriquer de la façon la plus naturelle possible pour éviter les intolérances. Ma première collection, je l’ai appelée invitation au voyage. L’idée m’est venue quand j’étais sur la plage, à La Réunion.

 

Beaucoup de gens font et vendent des bougies. Comment vous démarquez-vous ?

SP : Par mes créations, je m’engage pour un artisanat authentique et respectueux de l’environnement. Chaque bougie est fabriquée à la main à partir de cire de soja naturelle, biodégradable et non toxique. La mèche est en coton. Pour les parfums, je travaille avec les parfumeurs de Grasse et je crée des ambiances raffinées. Pour le moment, je propose sept senteurs qui sont toutes des invitations au voyage.

 

Pourquoi l’upcycling pour vos contenants ?

SP : Odyssée commence par une bouteille. Dans le commerce, je ne trouvais pas de contenants qui correspondaient à mon cahier des charges. J’ai donc eu l’idée de revaloriser des bouteilles vides. Je sélectionne des bouteilles que je récupère auprès de fournisseurs locaux ou de particuliers. Chaque bouteille est soigneusement découpée, polie, puis préparée pour accueillir la cire. J’ai mis six mois pour trouver la bonne technique et la bonne machine à découper. Certaines bouteilles, une fois revalorisées, sont de véritables écrins pour mes bougies.

 

La réglementation et les normes sont très strictes pour ce genre de produit à commercialiser. Comment avez-vous appris ?

SP : J’ai fait des formations pour la fabrication, tout ce qui est législation et respect des normes obligatoires. Mon dossier a été analysé avant d’obtenir les autorisations.

Une bouteille = une histoire

 

Vous dites vouloir aller encore plus loin dans votre démarche ?


SP : Je propose aux acheteurs de recharger leur bougie. Chaque bouteille a son histoire. Cela peut être le souvenir d’un événement heureux. Je transforme donc ces souvenirs en lumière. Je réfléchis à savoir que faire de l’autre partie de la bouteille, peut-être des lampions pour le jardin ou des bougeoirs. Si la bouteille est belle, on peut utiliser le haut pour faire un éteignoir. Je travaille avec l’acheteur pour créer des pièces sur mesure qui lui correspondent.

Où peut-on vous trouver ?

SP : Je vais visiter les entreprises. J’ai également un compte Facebook, Instagram. On peut me joindre par mail. Les 6 et 7 décembre, je serai présente chez Tradivins qui met en valeur les femmes vigneronnes. Comme je donne une seconde vie aux bouteilles, j’y suis invitée.


 

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